La morale d'Anon 04

 La morale d'Anon 04



Dans les jours qui suivaient Dauj retrouvait le sourire. Ramat également mais malgré cela il ne se rapprochaient pas. Chacun gardait pour lui ce qu'il  ressentait. Ramat était la seule à savoir tout ce qui se passait. Elle était la seule à remarquer dès le lendemain les changements chez Dauj.


Elle passait rapidement à l'auberge et c'est en lui ouvrant grand les bras que le tenancier la recevait. Il était lui aussi sous le charme. 


– Si tu es libre Matar, je te prends pour femme. Je ne demanderai aucune dote à ta famille et tu n'auras pas besoin de travailler. Et surtout pas dans cet endroit mal fréquenté .

– Tu es gentil mais je ne suis pas vraiment libre. Et en plus tu es amusant, la dote ce serait à toi de la verser à ma famille !

– Et tu cherches quoi ?

– Ne pause pas de questions s'il te plaît, je ne pourrais pas y répondre. 


Il n'insistait pas, il était un peu contrarié mais il n'insistait pas. Elle réservait la chambre pour le soir prévu, du vin et un repas, un bon repas et un très bon vin …


Le jour venu, Ramat laissait la maison sans préparer le repas, Anon s'était invité chez un ami, un voisin. L'idée était de Ramat. C'est franchement agacé que Dauj constatait que rien n'était prêt, que le repas n'était pas servi, que Ramat avait disparue. Il était furieux, et c'est le ventre vide qu'il prenait la route. L'idée de retrouver Matar lui redonnait rapidement le sourire. La fois précédente, c'est lui qui avait tout payé, le vin et la chambre. Étrangement elle ne lui avait rien demandé pour elle, elle s'était offerte à lui. 


C'est vrai qu'il était bel homme, il paraissait plus jeune qu'il n'était, il se souvenait que quelquefois quand il était avec son fils décédé il arrivait qu'on le prenne pour son frère aîné. Ces idées lui redonnait le moral, et c'est avec une allure bien fier qu'il avançait sur le chemin, le corps bien droit. 


Il était parti plus tôt que d'habitude et quand il arrivait la nuit tombait juste. Le tavernier le recevait avec un large sourire. Il l'orientait vers la chambre ou l'attendait Matar. 


Elle était allongée sur le lit, elle ne portait sur elle que le minimum, une robe longue très fine, qui ne cachait rien, absolument rien. Dauj entrait il était surpris, agréablement surpris, il n'y croyait pas. Elle s'amusait de voir la tunique se relever toute seule, il bandait. Elle se levait alors et c'est avec des gestes et des mouvements lents qu'elle s'approchait de lui. Elle lui tendait pour commencer une coupe de vin, elle avait pris soin de choisir le meilleur. Il le dégustait lentement, elle n'attendait pas plus pour s'accroupir devant lui, lui caresser la queue et la prendre dans sa bouche.


Avec une grande délicatesse, elle passait sa langue sur son gland. Elle humidifiait longuement sa bite et la caressait avec une totale douceur. Elle n'était pas ce qu'on peut appeler une fille légère, c'était la quatrième fois qu'elle tenait un homme dans ses bras. Le cœur du premier avait lâché, il était mort dans ses bras. Le second s'était sauvé en courant. Et le troisième c'était le même que ce soir là. Elle était alors encore vierge, elle n'avait donc connu qu'un homme, qu'une seule fois. Et c'est lui qu'elle tenait dans ses bras. Elle se souvenait des conseils que lui avaient donnés les femmes habituées de l'auberge. C'est vrai qu'elle était tellement gentil que même ces dames l'avaient adoptée et la traitaient bien. 


Avec douceur, en prenant bien son temps, elle approchait son visage du ventre de Dauj et en même temps elle laissait entrer sa queue de plus en plus profond. Il gémissait de plaisir. Il buvait son vin en la regardant faire, elle relevait les yeux pour observer ses réactions.


Elle devinait que sa coupe était vide, elle se relevait alors lui prenait la coupe des mains, l'embrassait, se glissait contre lui, tout contre et lui retirait sa tunique. Il avait mis la plus belle, celle qu'il réserve aux jours de fêtes. C'en était un, elle allait y veiller.


Elle ouvrait alors sa robe, mais c'est à peine si on voyait une différence tant elle était fine et tant la lumière était douce. Il n'y avait que quelques lampes à huile d'allumer. C'était suffisant pour ce qu'ils voulaient faire. Il la prenait dans ses bras. Il bandait et sa queue se relevait entre ses cuisses, entre les cuisses de Ramat je veux dire … Ils étaient intimement enlacés, il faisait maintenant très chaud. 


Avec des mouvements lents de danse elle le conduisait au lit et c'est sans prévenir qu'elle le repoussait, il tombait sur le dos en rigolant. Elle plongeait alors sur sa queue, la prenait en entier dans sa bouche tout en lui caressant le corps. Il se tortillait dans ses bras, il gémissait et lui caressait le corps, les épaules, les cheveux.


Elle relevait la tête, il poussait un long gémissement de plaisir. Elle appuyait de nouveau son visage vers lui et son gémissement de plaisir se transformait en une véritable plainte. La main sur son torse, elle sentait son cœur qui battait fort et vite, tout comme le sien. 


C'est toujours avec lenteur qu'elle relevait la tête et couvrait de baiser son ventre. Elle glissait sur lui, elle laissait ses sein le caresser et continuait à l'embrasser, et quelquefois de le mordiller, il poussait des petits cris de plaisir. Il ne se souvenait pas avoir jamais ressenti autant de plaisir. Elle arrivait à ses téton, il les sentait durcir, il sentait ses dents se refermer avec douceur et fermeté, il tremblait, il a cru mourir de plaisir. 


Quand ses lèvres arrivaient sur les siennes, quand les visage se touchaient et que les yeux de l'un ne pouvaient plus voir que les yeux de l'autre, avec une main elle prenait sa queue le mettait en position puis s'empalait dessus avec douceur. Elle s'empalait et gémissait de plaisir. Elle avait cru ne jamais devenir une femme mais maintenant elle l'était, maintenant elle était comblée. 


Ses seins s'écrasaient sur la poitrine de Dauj, si elle se relevait ses seins le chatouillait. Il râlait de plaisir, son souffle était irrégulier, fort, très fort et irrégulier. Elle se relevait, il la regardait, elle était plus belle que jamais à la lumière douce et dansantes des lampes à huile. Elle le chevauchait, la position était scabreuse, pratiquement interdite mais ils s'en moquaient, à ce moment ils s'en moquaient. Il relevait son bassin avec régularité, il sentait sa queue glisser en elle, puis il sentait le plaisir monter.


Elle aussi manifestait un grand plaisir, elle relevait la tête en arrière et gémissait de plaisir. Il jouissait, elle hurlait, ils jouissaient. Elle se laissait retomber sur lui, il la prenait dans ses bras, la serrait fort et l'embrassait.


Puis ils ne bougeaient plus. Chacun profitait simplement du contact de l'autre. C'est à ce moment que l'idée a germé dans la tête de Dauj. Il la voulait, il la voulait pour lui seul … Il l'aurait ! Il ne savait pas encore comment il s'y prendrait mais il le ferait et peu lui importait ce que diraient les gens.


Un peu plus tard. Ramat se relevait, ouvrait la porte appelait puis la refermait. Quelques instants plus tard, on apportait un repas. 


Les deux amants soupaient. Dauj avait oublié sa mauvaise humeur, il avait oublié que ce soir là, chez lui le repas n'était pas servi. Ils partageaient le repas, chacun portait aux lèvres de l'autre les meilleurs morceaux qu'il avait sélectionné, ils s'embrassaient avec passion, puis le repas à peine terminé, ils se prenaient dans les bras l'un de l'autre.


Là c'est Dauj qui prenait Ramat dans ses bras avec force, il était bien plus fort qu'elle. Elle aimait sentir cette force masculine, elle aimait se sentir faible et fragile dans les bras d'un homme qui pouvait la casser en deux mais qui malgré sa force ne lui faisait pas mal, ne lui faisait que du bien. Il la pénétrait avec force mais en faisant terriblement attention à la moindre de ses réaction. Il ne voulait voir que du plaisir sur son visage. C'est de la passion qu'elle lui renvoyait. 


Elle était allongée sur le dos, il était sur elle, la position devenait plus convenable, il se retirait, revenait puis se retirait sans fin. Il avait déjà joui aussi le plaisir mettait plus de temps à monter. Enfin pour lui, pour elle c'était autre chose, surtout qu'elle était amoureuse et que la moindre caresse la faisait réagir. 


Son corps était doux, ferme musclé mais doux et si ses mains était celle d'un paysan il savait faire preuve de douceur avec. Elle hurlait de plaisir, pourquoi se retenir dans cet endroit, elle hurlait au moment ou il jouissait de nouveau en elle.


Les deux corps s'écroulaient l'un à côté de l'autre. Dauj avait l'impression que son cœur allait exploser. Comment allait-il demander cette déesse du plaisir en mariage. 


Il verrait ça plus tard. 


La semaine suivante ils se retrouvaient de nouveau, puis la semaine suivante encore … Matar ne se faisait pas payer pour ses services, cela aurait du être suspect mais, il était mordu, il tenait tellement à elle qu'il ne se posait pas de question. Sans rien dire à personne il lui offrait un joli bracelet en or. Ça lui avait coûté une petite fortune mais, il était amoureux.


Dauj avait retrouvé le sourire, il semblait heureux. Le gens qui le connaissaient, ses proches, ses amis ne cachaient pas leur plaisir de le voir ainsi. Jusqu'à ce jour où. 


Schaus un très vieil ami venait le voir. Il lui racontait que sa belle fille avait été vu à la taverne dont on ne parle pas sans honte. Il lui confiait …


– Je peux te l'avouer à toi, je te fais confiance et je sais que tu ne le répéteras pas mais. Il m'arrive d'y aller ! L'autre jour dans la journée j'y ai vu ta fille, celle qui a épousé ton aîné Ré et qui en est veuve. Elle avait l'air de bien connaître le tenancier, je ne sais pas ce qu'ils se sont dit mais quand elle est partie il lui a dit.'' A demain, ne t'inquiète pas tout sera prêt ''

– Tu es sûr de toi ?

– Tu me connais, tu sais que jamais je n'inventerais une chose pareil …


Dauj se levait, son visage exprimait la colère. Il prenait un lourd bâton. 


– Je vais lui apprendre comment on doit se conduire ! Hurlait-il. Elle va s'expliquer, ensuite elle aura droit au bûcher !


Il attendait devant la maison, la colère ne disparaissait pas de son visage. Plus tard dans l'après midi Ramat rentrait.


– Tu n'as rien à dire Ramat ?

– De quoi parles-tu Dauj ?

– Je parle de cette auberge, près du bois perdu ou l'on t'aurait vu !

– Tu m'as reconnu alors …

– Je ne t'ai pas reconnu, on t'a reconnu . Mais de quoi parles-tu ?

– Tu vas comprendre ! Elle entrait dans sa chambre.

– N'essaye pas d'éluder la question, répond moi ! Que faisais-tu dans cet endroit ?

– Et toi qu'y faisais-tu ? Lui répondait Ramat.

– Moi je n'y suis jamais allé ! Lui répondait Rauj.


Ils étaient dans la chambre de Ramat, elle ouvrait un petit coffret et en sortait le bracelet que Dauj lui avait offert quelques jours plus tôt. Elle lui montrait aussi les tenues, les robes qu'elle portait quand ils se retrouvaient.


Dauj la reconnaissait maintenant. Sa colère retombait. Il était désemparé, que pouvait-il faire ? La conduire au bûcher ? Il n'en était plus question désormais. Son bâton lui tombait des mains.


Maintenant il la reconnaissait, il reconnaissait ce corps qu'il tenait avec tant d'amour quelques jours plus tôt. Il savait qu'elle n'avait connu que lui. C'est en larmes qu'il tombait à ses genoux, en larmes qu'il lui demandait pardon.


– Je voulais faire de toi, de Matar une femme honnête. Me pardonneras-tu ?

– Il n'est pas trop tard pour faire de moi une femme honnête tu sais.


Dauj la regardait et lui souriait d'un air un peu idiot. 


– Et je doit te dire que je vais bientôt te donner un enfant !


Cet air idiot, se transformait en expression de joie. Il savait, il n'en douterait jamais, il était le seul que Ramat avait connu. Il l'aimait et même s'il était plus vieux qu'elle, il était encore bel homme, et tout le monde sait que ce n'est pas vraiment gênant si l'homme est plus vieux que la femme. C'est le contraire qui n'est pas très saint.


Quand Anon rentrait le soir, il ne comprenait plus rien. Son père était joyeux et souriant, Ramat sa belle sœur était radieuse.


– Fils j'ai une grande nouvelle à t'annoncer !

– Non père, je n'épouserai pas Ramat !

– Non fils, c'est moi qui vais épouser Ramat !


La le fils tombait assis, il ne comprenait plus rien. Mais comme tout le monde avait l'air heureux, que pouvait-il rajouter ?


Bien sûr, personne n'a jamais parlé de l'auberge ! Dauj à préféré plaider la faute, il a avouer avoir fauté avec sa belle fille. Le prêtre des offrandes là condamné à faire pénitence, mais comme son premier fils Ré, n'avait pas connu sa femme, mais comme Ramat était toujours vierge quand son mari est mort la faute n'était pas impardonnable.


Le mariage s'est passé en petit comité, pour les deux époux, c'était un remariage, les grandes noces n'étaient pas obligatoires. Anon à présenté à son père et à sa belle mère son compagnon et amant, il se sont installés dans la maison peu après le mariage. 


Quelques temps plus tôt Dauj les aurait jeté tous les deux dans le bûcher mais maintenant, après cette aventure il était devenu plus sage, plus tolérant. Dauj avait de nouveau deux fils, deux fils dont il  n'aurait pas à se préoccuper de les marier ...


Moins de neuf mois plus tard, Ramat donnait à son mari un garçon et une fille. C'était la preuve que ce mariage était béni de dieu. Des jumeaux c'est rare et c'est toujours une bénédiction divine. 


Il n'y aurait désormais plus la moindre critique de la part de ceux qui crachaient encore quelques commentaires dans le dos des époux. 


 



N'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire et à me retrouver sur Twitter …  @CharlyChast 


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