Le nouveau voisin 01

 Le nouveau voisin 01



Il était bien le nouveau voisin, il était vraiment bien. Une tête de plus que moi, la peau mate, pas bronzée mais d'un brun profond d'un marron profond qui par moment tournait presque vers le noir. De face un sourire éclatant me laissait sur place, incapable de parler, juste capable de lui rendre son sourire, et encore …


Je me sentait un peu comme cette vierge nymphomane, que je ne connais pas, le soir de sa nuit de noce juste après avoir épousé un trio d'acteur porno bien décidés, maintenant, à consommer leur mariage.


Je restais là, tétanisé, il portait un T-shirt aux manches coupée à raz. Un pantalon avantageux et rien d'autre. J'ai pas fait attention aux chaussures, il devait bien en avoir mais bon, mon regard avait du mal à descendre plus bas une fois arrivé aux cuisses.


Il n'avait pas un poil de graisse, pas un poil d'ailleurs, sa peau était lisse et prenait la lumière d'une manière très photographique.


En un mot, j'avais le vertige et je manquais d'air.


La porte refermée je reprenais mes esprits.


'' Ouah il est terrible le déménageur, ils l'ont trouvé ou ? ''. Je reprenais mes esprit mais je ne comprenais pas tout à fait ce qui se passait … C'était pas le déménageur ! C'était bien mon nouveau voisin !


La vache, je revoyais ses muscles, sa silhouette forte, ses bras, ses cuisses, son sourire, et son visage franc et jovial. La bosses qu'il portait en haut des cuisses aussi. Je vous rassure je ne change pas je remarque toujours l'essentiel.


Je n'osais pas bouger, je n'osais plus faire de bruit, je n'osais pas non plus respirer j'écoutais tous les bruits qui me parvenaient et je devinais ce qu'il faisait.


Là, ce bruit fort, il devait avoir déplacé son canapé, il l'aura soulevé. J'imaginais ses muscles bander et développer toute leur force, il était bien doté au niveau des muscles.


Là, il venait d'accrocher les rideaux, il était monté sur une chaise pour se simplifier l'existence et il venait de sauter sur le sol. J'imaginais ses cuisses quand il montait sur la chaise, à la manière d'un cow-boy … Je suis brusquement moins convaincu avec la manière du cow-boy montant sur son cheval mais … Je ne suis pas non plus convaincu du sens que je donnais à chaque bruit que j'entendais.


Ah si, là c'était un objet en verre qui venait de tomber, et ensuite c'était lui qui râlait.


Mais bon pour les autres bruits, j'imaginais plus que je ne devinais. Et j'ai de l'imagination. N'allez pas vous imaginez que l'isolation est proche du zéro mais en fait, je l'avoue mais vous ne le répétez pas, j'avais l'oreille collée contre le mur.


J'ai bien dormi la nuit qui a suivi, j'ai rêvé à mon voisin. Je me voyais avec lui, je le voyais avec moi … Je nous voyais ensemble quoi !


Le lendemain matin, j'aurais voulu le faire je n'aurais pas réussi aussi bien, je me retrouvais face à lui sur le palier.


– Salut ! Me lançait-il en me tendant la main. Moi c'est Dylan.


Je lui rendais son salut mais mais avec un peu moins de virilité. Il m'écrasait la main, je me retenais de couiner et bafouillait …


– B'jour, moi chez Liiiii.


Je ne vous raconte pas comment je me suis senti con après. J'avais même pas réussi à dire ' Bonjour moi c'est Charly '. J'avais honte mais honte … Et en plus je le reverrais régulièrement.


Et en effet je le revoyais le midi. Il me saluait ...


– Salut, excuse moi mais je n'ai pas retenu ton prénom, je suis désolé, c'est moi …

– Cha, cha, Charly moi c'est Charly et toi c'est c'est Dylan.

– Voilà ! Ça se passe bien pour toi, le quartier est calme on m'a dit, il semblerait que …


Il avait une voix douce, suave, bien posée. Je suis sûr qu'il devait très bien chanter, j'aurais bien aimé l'entendre chanter.


– Bien à plus tard Charly. Puis il refermait sa porte.

Je restais là comme un con, sans réagir, je n'avais rien compris de ce qu'il avait dit. J'étais retourné, je rentrais chez moi en espérant que je m'habitue à lui, sinon il finirait par me prendre pour un demeuré. C'était peut être déjà le cas ?


Dans les jours qui ont suivi je ne le revoyais pas, ça m'arrangeait, ça m'angoissait, il me manquait, j'avais envie de le revoir il était tellement beau.


Peut de temps plus tard, je refermais la porte de mon appartement et j'entendais une voix féminine.


– Salut voisin, toi c'est Charly, c'est ça ?


Je ne vous dis pas j'ai sursauté et là j'ai couiné. Je ne m'y attendait pas à ça ! Je me retournais, il y avait devant la porte de mon super sexy et craquant voisin une fille, une grande blonde, deux jambes qui n'en finissaient pas, cheveux clairs ( c'est vrai j'avais dit blonde ), yeux bleus, deux yeux, maquillée comme une voiture volée …


Enfin une blonde quoi. Vous en avez déjà vu, c'est pas la peine que je m'étende sur … Enfin là je vous arrête, ça ne risque pas ! Là c'est pas mon genre du tout. Un cour instant je voulais supposer que c'était sa sœur, mais ça ne me semblait pas très réaliste. Elle était un peu plus petite que lui, un peu plus grande que moi, ou alors c'était les talons.


Enfin bref, elle était du genre, créature de rêve d'une banalité absolue et affligeante. Je me retournais vers elle, je ne savais pas quoi dire.


– Coraline me disait-elle. En me faisant la bise.


Elle repartait avec une démarche de mannequin haute couture sur son podium, je regardais ça et je ne comprenais plus rien. J'étais un peu vexé. C'est vrai que je m'étais fait du cinéma dans ma tête.


Je reprenais la monotonie de ma triste vie, oui je sais j'en rajoute, métro, boulot, dodo. Même si j'habite dans une petite ville et qu'il n'y a pas de métro. Jusqu'au soir, cette monotonie m'a suivi. J'imaginais la blondasse dans ses bras, elle avait certainement le droit de s'y blottir dans ses bras, elle !


Je soir quand je rentrais, l'immeuble était calme, pas un bruit. Je rentrais, je pensais toujours à mon voisin. C'est au moment ou je me suis couché que j'ai entendu un bruit contre le mur, de l'autre côté. Puis suivait un second coup, c'était un bruit sec. Puis les coups se sont suivis, des coups secs, clair et régulier, de plus en plus rapide et c'est là que j'ai compris.


C'était le lit qui tapait contre le mur. Ils faisaient l'amour, elle en prenait plein le cul … enfin la chatte. J'imaginais mon voisin tellement viril, il devait la retenir et en même temps il devait la buriner, la limer de bon cœur. À chaque coup le lit s'écrasait contre mon mur. Et il y allait le bougre.


J'ai même entendu des cris du genre … '' aaaa, aaaaa, aa '' ou encore '' ooo, ooo, ooui ''. le timbre de la voix était celui de la blonde.


Vous trouvez que je lui manque de respect en parlant d'elle. Bon OK je vais faire un effort …


C'était la voix douce et chantante de ma voisine la charmante Coraline. Ça ira comme ça ? Désolé mais je ne peux pas faire plus convaincu, je ne le suis pas.


Ils se sont amusé pendant encore un long moment. Ils s'arrêtaient, semblaient faire une pause et au moment ou j'allais enfin m'endormir, ça recommençait.


Je sursautais dans mon lit, j'allais peut être rêver que c'était moi dans les bras de mon voisin qui me faisait défonçait le cul. Et là je me demandais s'il était bien monté ou à moitié seulement. Je me demandais si la petite était une grosse cochonne ou une petite fille délicate.


A entendre la violence des coups contre le mur, elle ne devait pas être trop délicate. Il était balaise et pour encaisser il ne fallait pas être trop délicat. Il ne faudrait pas oublier qu'il m'avait presque arraché le bras en me serrant la main.


Arraché le bras peut être pas, mais il m'avait écrasé la main, il est costaud le bonhomme. Il est certainement bien monté, finalement je me disais que c'était une grosse cochonne. Je me retenais de ne pas aller les voir, jeter la grosse par la fenêtre, on n'est qu'au deuxième étage elle aurait toutes ses chances de retomber sur ses pattes … Ensuite je prendrais sa place …


Il y a le risque que ce soit moi qui passe par la fenêtre et qui retombe sur ses pattes, enfin mes pattes. Finalement c'était pas une bonne idée !


Le lendemain ils ont remis ça, le jours suivant aussi et le jour … Enfin bref ils ont remis ça pendant plus de deux semaines. J'ai craqué, très agacé je suis sorti sur le palier, je me suis placé devant la porte de mon voisin, avec conviction j'ai levé le bras, j'étais prêt à taper fort, très fort et à faire beaucoup de bruit pour en entendre moins et … Je me suis dégonflé !


Je suis revenu chez moi, ils avaient fini. Mais bon j'en resterais pas là, demain je lui en parlerait.


Le lendemain je rencontrais Dylan, il me saluait je prenais une grande bouffée d'air et là je lui répondais …


– Ça va toi, il fa vaire bo entore aujourb'hui.


Non seulement je me dégonflais mais en plus je bafouillais. J'avais honte de moi, ce soir là encore tout, seul dans mon lit en comptant les coups contre le mur, j'avais honte !


Il m'a fallu du courage, du temps et du courage mais il fallait faire quelque chose. Je n'arrivais plus à dormir. Et un jour …


– Tu sais hier soir tu as fait beaucoup de bruit.

– Du bruit ?

– Non c'est pas que ça ne me dérange pas mais c'est que …


Je bafouillais de nouveau. Mais il a compris et il m'a promis de mettre une sourdine. Par la suite je ne les ai plus entendu, ça m'a manqué !


A suivre



N'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire et à me retrouver sur Twitter …  @CharlyChast 


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